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Compagnie professionnelle des Hauts-de-France  

Palinodie

de Giacomo Leopardi

 

Note du metteur en scène

 

Palinodie (rétractation) est un poème de Giacomo Leopardi. Il a donné son nom à cette nouvelle création en langue française, composée d’extraits de Petites Œuvres Morales, de poèmes, de pensées et d’extraits du Zibaldone di pensieri, journal de Leopardi.

 

Le temps qui passe et l’évolution du monde rendent toujours plus actuelle la pensée de Leopardi sur l’humain et la société.

Intelligent, cultivé et d’une grande sensibilité, c’est un visionnaire qui entrevoit, entre autres, pandémies et manipulations génétiques :

 

« L’amour universel, les chemins de fer, l’extension du commerce, la vapeur, l’imprimerie et le choléra vont relier les peuples et les pays les plus éloignés les uns des autres ; et il ne faudra pas s’étonner si le pin ou le chêne viennent à produire du lait ou du miel ou même à danser à l’air d’une valse. Tant la puissance des alambics, des cornues et des machines rivales du ciel a grandi déjà, et tant elle grandira dans les temps à venir, sans s’arrêter jamais de progrès en progrès. »

 

Incommode et provocateur hier, il le reste aujourd’hui pour l’idéologie dominante et pour chacun, nous invitant, selon les mots d’Octave Mirbeau, à «regarder Méduse en face».

 

Patrice Bousquet

 

Mot de l’éditeur

 

Ici, (en France) il est encore loin d'être un véritable classique, avec tout ce que cela suppose de souvenirs scolaires et de siècles de gloses accumulées.

 

La splendeur de cette originalité, le génie de cet homme, l’indépendance grandiose de sa pensée historique et politique, font irruption dans l'époque actuelle avec la fraîcheur d'une modernité toute neuve, avec la force d'une franchise et d'un sérieux auxquels on n'est point accoutumé.

 

Si nos contemporains sont capables de faire face virilement aux vérités léopardiennes, cette œuvre sera pour eux une nourriture précieuse.

 

Car Leopardi, qui n'est issu d'aucune école philosophique et se passe de tout système en vogue à son époque, nous est restitué par la vengeance du temps comme le plus moderne et le plus actuel des penseurs de ce siècle, digne en tout cas d'une gloire qui soit enfin à sa mesure.

 

Gérard Berréby, Directeur des Editions Allia

Création 2025

 

avec 

Angéline Mairesse

Patrice Bousquet

Emilien Rousvoal

 

Costumes 

Donate Marchand & Emmanuelle Huet

 

Régie

Laurine Steenkiste

 

Bande son

Olivier Vasseur

 

Mise en scène 

Patrice Bousquet

L’auteur

 

Giacomo Leopardi nait en 1798 à Recanati, petite ville des Etats pontificaux, au sud d'Ancône.

 

Fréquentant très tôt la riche bibliothèque de son père, gentilhomme érudit, amateur de poésie et farouchement hostile aux idées nouvelles, l'enfant prodige apprend seul une demi-douzaine de langues, dont l'hébreu et le grec.

 

A quatorze ans, il a déjà derrière lui des travaux historiques et philologiques, des traductions du latin et du grec et un traité d'astronomie. Sa renommée commence à se répandre dans toute l'Italie et au-delà.

 

Mais le jeune érudit est aussi un poète de génie et c'est à ses vers, qui l'imposent comme le maitre de la poésie italienne du XIXe siècle, que Leopardi devra avant tout sa gloire. A partir de 1817 et jusqu'à sa mort à Naples en 1837, lors d'une épidémie de choléra, le poète - meurtri par les déceptions amoureuses, desservi par un physique disgracieux et une santé fragile que le travail ne fait qu'aggraver, en le rendant bossu et en abimant sa vue - tient un journal intime auquel il donne le nom de Zibaldone di pensieri (c'est-à-dire «mélange de pensées»).

 

Ces milliers de pages consacrées aux sujets les plus divers, et qui ne furent publiées que plus d'un demi-siècle après la mort de leur auteur, révèlent un prosateur et un moraliste de tout premier plan.

 

Dans ses poèmes à la perfection classique aussi bien que dans le « chaos écrit » de son journal, le Zibaldone, il remet en cause la notion de progrès avant même qu’elle ne s’impose en Europe, et semble deviner les atrocités du XXe siècle.

 

Avec ce poète solitaire, à la fois sceptique et endeuillé par la fin de toutes les grandeurs, se consomme la crise de l’humanisme et des idéaux, mais s’ouvre aussi une phase nouvelle, où l’individu, libéré des systèmes, approfondit son propre sentiment d’exister.

Création avec le soutien de la Région Hauts-de-France, du Conseil Départemental de l'Oise, de la Ville de Beauvais et en coproduction avec le Théâtre du Beauvaisis - Scène Nationale.

Durée : 1h30

Théâtre de l’Orage - 17 rue du Pré-Martinet - 60000 Beauvais - Tél : 03 44 02 50 79 / 06 87 28 60 42

courriel : theatre@orage.fr - site : www.orage.fr

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